Langues, discours et inter cultures
Volume 8, Numéro 2, Pages 19-43
2024-12-30
Auteurs : Lassire Jean-pascal .
Peu critiqué, Comment c’est occupe une place singulière relativement au thème de l’eau. En effet, cette dernière n’est, dans ce « roman » beckettien, jamais directement convoquée à l’état pur. Cependant, le motif est bien exploité, via une isotopie "négative" : l’élément aqueux est présent sous des formes dégradées voire excrémentielles. En outre, la discontinuité même de la narration (fragments grammaticalement ambigus) dépasse de beaucoup, encore, la prouesse de L’innommable. Le présent article considère donc parallèlement cette évolution narrative et la disparition du motif de l’eau pure – à la symbolique pourtant si puissante dans Molloy, La dernière bande ou encore Acte sans parole. Partant, on s’interrogera sur ce qui constitue sans doute le plus radical aboutissement de la matière romanesque beckettienne : tangent au néant, le désert humide de Comment c’est métaphorise une « soif qui se perd » dont l’interminable déclinaison instancie l’abdication même du manque et du besoin.
Beckett ; roman ; eau ; désert ; boue
عيساوي عيسى
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ص 6-22.
Dellali Rahil
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pages 14-24.
Chabane Chaouch Sarah
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pages 249-259.
Mengouchi Meryem
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Hamza Reguig Mouro Wassila
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pages 153-166.
Guépié Judicaël
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Koffi Edith
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pages 180-193.